Une communication efficace avec votre adolescent 101

En tant que parents, nous sommes à l’écoute des comportements et des attitudes de nos adolescents. Plus vous les incitez à faire quelque chose, plus ils deviennent obstinés et sur la défensive. Ils pourraient réagir violemment et finir par quitter la pièce ou simplement vous ignorer.

Avez-vous une idée de ce qui leur vient à l’esprit quand ils ne crient pas ou, plutôt devrais-je dire, explosent ? Les adolescents, quand ils ne veulent pas vous expliquer, ils préfèrent choisir de vous ignorer. Et c’est exactement ce qu’ils font. Nos enfants pensent que, comme nous n’appartenons pas à la même génération ou à la même époque, nous ne savons pas ce qui pourrait se passer dans leur vie ou comprendre leur point de vue. Alors, nos enfants pensent : « À quoi bon ? Maman / papa ne comprendrait pas ! »

Accumuler ses émotions ou exploser, ces deux moyens permettent à un adolescent de gérer son stress. Cela ressemble plus à un mécanisme de défense. Ils se sentent coincés entre être un enfant qui grandit et devenir un adulte. La situation n’est pas facile pour eux. Ces deux-là sont les deux seuls moyens qu’ils connaissent pour faire passer leur message lorsque les esprits s’échauffent. En conséquence, l’argumentation s’intensifie et provoque plus de conflits.

Alors, voici cinq conseils pratiques qui vous aideront grandement à communiquer avec vos adolescents ou pré-adolescents qui deviendront bientôt des adolescents et qui ne manqueront pas de vous donner du fil à retordre :

  1. Comprendre même lorsque vous n’y parvenez pas

La première étape est la compréhension. Un simple secret qui vous aiderait énormément à bien vous entendre avec votre adolescent. Essayez de comprendre même lorsque vous ne comprenez pas. C’est la première approche que vous devez adopter si vous souhaitez avoir une relation saine et communicative avec votre enfant. Il s’agit de débuter toutes vos conversations en toute compréhension. Peu importe si vous ne comprenez pas tout ou si vous n’avez pas une idée claire de ce dont ils parlent.

Par exemple, votre enfant parle au téléphone avec son amie lorsqu’elle est censée étudier pour son contrôle. Vous êtes ennuyé qu’elle soit trop distraite et passe plus de temps sur son téléphone que sur ses devoirs. Mais, d’autre part, votre adolescente pourrait être dans une situation complètement différente et elle pourrait penser que son amie est bouleversée à cause d’une rumeur sur laquelle elle n’a pas la main. Elle doit faire en sorte que son amie se sente mieux et la soutenir dans cette épreuve chargée en émotion.

Alors, qu’apprenons-nous de cette situation ? Vous et votre enfant avez deux vies différentes avec des problèmes et des situations différents. Alors, essayez d’être solidaire et comprenez que c’est important pour elle, même si vous pensez que les devoirs sont plus importants. Une fois qu’elle se sera expliquée, vous pourrez alors peut-être lui parler de manière à ce que vous compreniez sa situation. Mais faites-lui savoir que la gestion du temps est essentielle lorsqu’un contrôle important arrive. Faites-lui savoir que vous savez que votre fille est une amie solidaire, mais qu’elle ne peut pas ignorer ses études pour autant. Il faut trouver un équilibre et trouver une meilleure façon de gérer la vie sociale et les études.

La meilleure façon d’y parvenir est d’essayer de se mettre à sa place avant de lui indiquer la marche à suivre. De cette façon, vous l’amener réellement à vous écouter et, en même temps, elle sent que vous comprenez aussi sa situation.

  • Ne poser que des questions honnêtes

Les adolescents subissent déjà beaucoup de pression. C’est quelque chose que chaque parent doit comprendre. Premièrement, il y a divers changements physiques. Ils doivent faire face à leur nouvelle apparence et l’accepter positivement. Ensuite, il y a les changements psychologiques. Ils se sentent comme un adulte pris au piège dans le corps d’un enfant. Il y a des tonnes d’émotions à gérer et cela devient assez écrasant avec la pression de rester populaire, sociable et sympathique. Les adolescents doivent jongler avec plusieurs choses en même temps.

Alors, faites attention à leurs idées et soutenez-les. Vous devez leur faire sentir que vous appréciez leur opinion et que vous les croyez. Faites-leur savoir que ça ira si les choses ne vont pas si bien pour eux et que vous les appréciez toujours pour avoir essayé. Lorsque votre enfant voit que vous avez confiance en ses capacités, que vous lui donnez la possibilité de réfléchir et de prendre ses propres décisions, cela développera la confiance entre vous deux. Il se sentira plus confiant.

La clé est de ne poser que des questions honnêtes. Et chercher leurs solutions plutôt que d’accuser votre enfant, ce qui le ferait réagir de manière défensive. S’il a du mal à dormir ou à se lever à l’heure, demandez-lui de trouver des idées sur la façon d’améliorer la situation. S’il n’a aucune idée, alors aidez-le à trouver une solution. Vous le guiderez, bien sûr, mais ses problèmes sont les siens.

En même temps, laissez-le faire face aux conséquences de ses décisions. Avoir des problèmes signifie aussi en subir les conséquences. Votre objectif ultime devrait être d’apprendre à votre enfant de penser par lui-même. Cela lui donnera le sentiment de contrôler sa vie. Écoutez ouvertement son point de vue, puis demandez-lui de confronter chacune de ses options avec une idée critique tout en pesant le pour et le contre.

  • Ne pas en faire une affaire personnelle

Une chose importante que de nombreux parents ont tendance à oublier, c’est que lorsque vous essayez de communiquer avec votre adolescent, vos émotions sont votre ennemi. Avant de commencer à avoir une conversation avec eux, rappelez-vous que tout ce qu’ils disent ou font ne vous reflète pas. Vous n’aimez peut-être pas leur manière d’agir, mais vous devez garder vos émotions à l’écart.

Plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Mais croyez-moi, c’est extrêmement efficace. Il s’agit d’aptitudes que vous maîtriserez au fil du temps comme n’importe qu’elle autre. Continuez à répéter cela dans votre tête avant de parler à vos enfants. Considérez cette partie de la parentalité.

Et si vous y réfléchissez vraiment, vous verriez que vous ne pouvez pas être en colère contre un enfant pour être lui-même. Oui, il fait peut-être le mauvais choix. Mais cela pourrait être parce qu’il n’a pas cette capacité de faire mieux. Ils est toujours en train de développer sa propre personnalité. C’est là que vous pouvez les guider sans les rabaisser ou leur donner un sentiment d’infériorité. Cela leur permettra de renforcer leurs aptitudes en résolution de problèmes.

Lorsque vous vous concentrez complètement sur le fait d’être parent, vous vous sentirez automatiquement moins émotif parce que vous avez un travail important à faire. En période de frustration, n’oubliez pas de ne pas en faire une affaire personnelle. Votre enfant agira en conséquence lorsque vous fixerez des limites et attendez-vous à ce qu’elles soient suivies. Mais, évitez de vous impliquer émotionnellement car vous êtes le parent et vous avez un rôle parental sérieux à faire sans émotion.

  • Aucune action tant que vous n’êtes pas calme et serein

Évitez de faire quoi que ce soit tant que vous et votre enfant ne vous êtes pas calmés. Lorsque nos enfants sont bouleversés ou en colère, nous finissons par hurler et leur crier dessus, et vous vous retrouvés dans une impasse. Donc, ne répondez pas à votre enfant lorsque vous ou votre enfant êtes bouleversés. De cette façon, vous pouvez éviter de vous dire des choses blessantes. La meilleure chose à faire est de ne rien dire. Vous pourriez faire une pause.

Lorsque vous êtes calme et plus serein, asseyez-vous et parlez à votre adolescent. C’est futile d’essayer de résoudre un conflit dans le feu de l’action ou d’évoquer un sujet difficile. Si vous ou votre enfant, ou les deux, êtes bouleversés, faites une pause, puis asseyez-vous pour avoir une conversation dans le calme. Lorsque votre adolescent est difficile, grossier, irrespectueux ou, simplement têtu, alors quittez la pièce. Gardez vos émotions pour ne pas vous laisser entraîner dans le rapport de force.

Même si vous n’avez pas le type de relation avec votre enfant qui implique une communication ouverte et respectueuse, n’oubliez pas qu’en tant que parent, vous devez rester ferme. Et ce n’est pas seulement vous. Tous les parents d’adolescents, partout dans le monde, passent par là. Donc, ne vous sentez pas mal si vous vous laissez entraîner dans une argumentation difficile.

Plus vous vous retiendrez de vous engager dans le combat, plus il deviendra facile de rester calme et de contrôler vos émotions.

Ce n’est pas une nécessité pour vous que votre enfant se comporte bien.

Ça a l’air bizarre ? Mais c’est la vérité. Vous n’avez vraiment pas besoin d’un bon comportement de votre enfant envers vous-même. Vous en avez besoin pour qu’il devienne un adulte responsable et bon. Quoi qu’il en soit, ne montrez pas que vous avez besoin de valider le bon comportement de votre adolescent. Parce que de cette façon, vous vous mettez dans une position plus faible et il peut choisir de ne pas vous céder.

Le fait est que c’est ainsi que fonctionne la nature humaine. Lorsque vous avez besoin de quelque chose et que vous ne l’obtenez pas, alors vous essayez plus fortement par le défi et la manipulation. Cela amène votre adolescent à devenir plus provocant et passif. Aucun des deux n’est un bon trait de caractère. Vous êtes le parent. Vous pouvez facilement résoudre vos problèmes. Si votre enfant se rebelle, c’est son problème. Vous devez décider comment vous vous comportez envers lui et quelles seront les conséquences de votre comportement sur son attitude.

Vous devrez peut-être vous poser quelques questions. Comment choisiriez-vous de réagir ? Quelles sont les choses qui relèvent de l’inacceptable ? Si votre adolescent est impossible à vivre, vous pouvez simplement partir et ne pas engager le rapport de force. Mais, une fois calmé, parlez-lui. Faites-lui savoir que vous ne lui répondrez pas tant qu’il ne se comportera pas avec respect vis-à-vis de vous.

Si vous n’essayez pas de changer votre enfant, vous pouvez penser à de meilleures solutions pour vous-même. Par conséquent, votre enfant fera preuve de moins de défi. Lorsque vous évitez de répondre à sa colère, il lutte contre lui-même plutôt que contre vous. Et finalement, il apprend à agir de manière plus mûre et plus sensible.

Restez forts, vos adolescents ne seront pas des adolescents pour toujours. Cela va leur passer !

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